La requalification des structures existantes et l’insertion de nouveaux espaces ouverts et flexibles pour des usages indéterminés.
L’annonce du déménagement des activités brassicoles de Molson et la maison de Radio-Canada a amené la ville à réfléchir à l’avenir du secteur. Les demandes des citoyens sont claires, ils souhaitent un accès public au fleuve, de nouveaux équipements collectifs et le maintien du patrimoine industriel du secteur des faubourgs. Mais quelles formes doit prendre un équipement public aujourd’hui ? Ce qu’ont exposé la question environnementale des dernières années et plus récemment la crise sanitaire est un étonnant paradoxe. Les structures doivent être conçues pour être durables, mais en même temps être capables de répondre à des changements rapides et inattendus.
On peut se demander si l’on ne devrait pas envisager des structures et dispositifs plus génériques dans leurs usages, pour offrir des potentiels d’appropriation variée et indéterminée, qui pourront évoluer et se transformer dans le temps. Les structures industrielles par leur générosité spatiale et leur présence de la ville offrent déjà ce genre de potentiel se prêtant facilement à de nouveaux usages.
Au-delà de son enseigne, la brasserie Molson est un point de repère significatif dans le paysage montréalais. L’intervention est donc minimale avec quelques gestes précis qui ouvrent les potentiels dormants de la structure pour retrouver certaines qualités de ces espaces industriels.
Le programme proposé est quelque part entre un musée, un centre de recherche et un studio de télévision, en offrant des espaces de création, de recherche, d’échange et de diffusion.
L’ensemble constitue une infrastructure publique capable de répondre de façon versatile et spontanée à différents besoins programmatiques qui pourraient être exprimés dans le temps par des groupes sociaux, des organismes, des institutions ou une autorité publique.